En 1078, le comte d’Anjou Foulques-le-Réchin est chassé du Mans par Guillaume le Conquérant. Il s’attaque alors à Jean, seigneur de La Flèche et assiège le château de La Flèche mais Guillaume le Conquérant vient en aide à Jean à la tête de 6 000 cavaliers. Les deux armées se retrouvent face à face à la Lande Blanche située à Thorée. Le conflit est évité et la paix est signée grâce à l’intervention d’un cardinal.
Sous l’Ancien Régime, Thorée dépendait de la sénéchaussée de Baugé et du tribunal spécial ou « greniers à sel » du Lude.
En 1790, lors de la création des départements français, Thorée, comme certaines villes du nord-est de l’Anjou (La Flèche, Le Lude) est rattachée au département de la Sarthe.
En février 1800, 150 Chouans emmenés par Lamotte-Mervé attaquent des gardes nationaux dans les bois de Mervé, entre Thorée et Luché.
Le 11 août 1944, des cultivateurs de Thorée avertissent les FFI du Prytanée de La Flèche que les Allemands rassemblent et détruisent des munitions dans un bois situé à quelques kilomètres du bourg de Thorée afin qu’elles ne tombent pas aux mains des Français. Une opération est alors organisée par le commandant Tête, médecin au Prytanée, accompagné de plusieurs volontaires. Arrivé sur place, le groupe de résistants tente de parlementer mais le combat s’engage. Le sous-lieutenant Paul Favre, professeur-adjoint au Prytanée, meurt sous les balles. Le bois où s’était déroulé le combat appartenait au marquis de Talhouët-Roy, propriétaire du château du Lude. Le marquis cède une partie de son terrain afin qu’une stèle à la mémoire du sous-lieutenant soit érigée sur les lieux du combat. L’inauguration du monument a lieu le 27 mai 1945, en présence des élèves du Prytanée.
Un camp de prisonniers de guerre allemands y a été établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’abord sous administration américaine (camp 22), il passe sous autorité française (dépôt de PG 402). Il accueillait 32 000 prisonniers en juillet 1945, et 20 000 prisonniers en septembre 1945.